Cultivez le fun dans l’entreprise comme un avantage compétitif

Vous êtes-vous déjà demandé comment Zappos, Google, Danone, Decathlon ont-ils fait pour faire émerger ces incroyables cultures d’entreprises tout en étant leaders sur leur marché ? Ils ont un seul et même facteur en commun, celui de la culture du fun.

A l’heure où les concepts et expressions s’apparentant à des noms de maladies peu ragoûtantes (“bare-out”, “burn-out”, “bore-out”) sont aujourd’hui passés dans le langage commun des entreprises et nous guettent, comme cette bonne vieille grippe, aux détours d’un projet trop long ou, justement en l’absence de projet, prenons notre courage à deux mains.

Focus RH, dans son excellent article, propose de traiter l’épidémie à sa racine, en prônant le traitement par le plus universel des antidotes :  l’humour.

Stéréotype n°1 : «Le fun c’est pour les ados pas pour les pros»

Il semblerait qu’aujourd’hui le fun soit perçu comme le télétravail en entreprise : “C’est bien, mais pas trop, sinon ça fait pas sérieux”. Mais qu’est ce que le sérieux? Et le télétravail est-il seulement gage de productivité ?

Le fun, pourtant, a prouvé ses vertus maintes et maintes fois comme levier de créativité, de rétention ou encore de recrutement. 81% des collaborateurs interrogés dans le Top 100 « Workplace » de Fortune, confirme que le lieu de travail est une « fun place ».

Quand vous ajoutez à ces arguments le fait qu’en 2025 la Gen Y composera 75% de la masse salariale, génération qui apporte la notion de plaisir en entreprise… Qu’on le veuille ou non, la différence se fera dans les environnements de travail et la culture d’entreprise.

Si les start-ups et les entreprises citées en début d’article font parler d’elles, c’est surtout, et avant tout, car elles ont compris que le fun était un avantage compétitif comme un autre et qu’elles ont fait de cet avantage, un process en soi. Chez Décathlon, par exemple, chaque rassemblement ou réunion importante se clôture par une session de sport collectif. En plus de prendre du plaisir au travail, cela incarne une des valeurs de l’entreprise : la vitalité.

Stéréotype n°2 : «Le fun, petit plaisir coupable en entreprise»

Une fracture se dessine entre ceux qui ont compris et ont fait le pari du fun et de la confiance, et ceux pour qui le monde professionnel n’est, par essence, pas un lieu de plaisir. Comme si le fun était encore mal vu, et qu’il fallait culpabiliser à chaque rire ou blague lâchée…

Certains prix récents démontrent bien cette dichotomie entre l’être et le paraître, entre ce qui relève du sérieux et de la sphère professionnelle… Ce qui relève du fun, donc du personnel, n’a pas sa place en entreprise. C’est ainsi que le spécialiste du covoiturage Bla Bla Car vient de recevoir le prix “Entreprise fun et performante” par Great Place To Work, comme si il était nécessaire de préciser et que “entreprise fun” tout court relevait de l’oxymore ou d’une dangereuse utopie.

Et pourtant, l’ironie est peut-être que nous nous privons du plus essentiel des leviers de rétention qui soit: la socialisation et la structuration de véritables communautés de collaborateurs liées par l’entraide et cimentées par le rire.

Et si… ? On ouvrait les yeux et on se rendait compte que le fun est partout, sauf en entreprise ? Normal, non ? Schizo.. oui !

L’an passé, les Américains ont dépensé près de 16 milliards de dollars en programmes de jeux vidéo, auxquels il faut ajouter 9 milliards de dollars en consoles, manettes et autres accessoires. « Le jeu est devenu est nouveau média de masse », résume Stephen Cass, qui tire la sonnette d’alarme : «Les entreprises qui ignorent les jeux sont vouées au même destin que celles qui ont ignoré Internet dans les années 90».

Comment ramener le fun dans le monde des entreprises ? Par où commencer ? La première étape serait sans doute d’essayer d’apporter un peu de changements à vos habitudes. De la réunion à la réunion stand-up, d’un mode projet à un challenge, de la célébration des succès quotidiens par des kilos à manger ou à boire… Bref, d’essayer simplement la non-conformité.

“L’humour est la forme la plus saine de lucidité”, disait Jacques Brel. Il faudrait être schizophrène pour l’utiliser dans toutes les sphères de sociabilité, sauf dans celle où l’on passe le plus clair de temps : le travail.

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Retrouver cet article (et d’autres sur le thème) sur FocusRH

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